Eglise de Vouvray



L’église Notre Dame et Saint Jean Baptiste (paroisse Saint Martin-Saint Vincent) date du XIe siècle (base du clocher). Elle a été agrandie aux XIIIe et XVIe siècles et surtout au XIXe. On en doit l’aspect actuel à Gustave Guérin, architecte de la ville de Tours, restaurateur et constructeur de nombreux édifices religieux et civils (par exemple le Lycée Descartes).

A l’intérieur de l’église, on verra les chapelles troglodytiques, le très beau et simple chemin de croix, les vitraux XIXe (atelier Lobin, de Tours) représentant Saint Joseph et la Vierge Marie, la dalle funéraire du XIVe siècle dressée contre le mur à gauche en entrant et surtout l’orgue.


Cet orgue (anglais, d’époque victorienne, provenant de l’église baptiste d’Hawksbridge à Oxenhope dans le Yorkshire, au pays des sœurs Brontë) a été installé dans l’église en mai 2014.

Vous voulez l'entendre ? Il suffit d'ouvrir la vidéo ci-dessous.


OrgueVouvray from Vouvray Patrimoine on Vimeo.

Pendant les journées du Patrimoine, une présentation est prévue ce samedi 19 septembre à 17 h. Elle est organisée par l'association Charles Bordes. Ce sera l'occasion d'écouter David Bradesi et Vincent Grappy, respectivement facteur d'orgues et organiste.


Le clocher de l’église est remarquable. Il est très beau vu de loin, surtout depuis le Clos du Bourg, sur le plateau, au-dessus (suivre, à gauche en sortant de l’église, la montée au cimetière).

Pour aller plus loin, on peut visiter le site Internet de la paroisse : www.saintmartin-saintvincent.fr

Et pour les amateurs de chants liturgiques, voici par exemple du chant grégorien (Dies Irae, 6 minutes, paroles latines incluses).

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En parlant de chant liturgique, vous avez sans doute remarqué sur le côté de l’église une sculpture. Elle représente trois choristes, et c’est un chef d’œuvre de Médéric Bruno.

Le monument est un hommage à Charles Bordes (1863-1909), présenté comme rénovateur de la musique liturgique (chant grégorien, Chanteurs de Saint Gervais, Schola Cantorum).
C’était aussi un compositeur, comme il est dit sur le monument et sur sa tombe, là-haut, dans les vignes. On lui doit quelques pièces musicales, une quarantaine de mélodies, notamment sur des poèmes de Verlaine, et un opéra inachevé, Les trois vagues, inspiré par la tradition basque dont il était spécialiste.

Voir sa bio

Pour avoir un aperçu de son œuvre, voici une sélection de vidéos.

Philip Sears (2009, 3 minutes)

Charles Panzéra (1926, 4 minutes)

On peut également écouter l’une des chansons basques qu’il a harmonisées. Elle est interprétée par Antton Valverde (2007).

En voici la traduction :
1.L'oiseau, dans la cage, Chante tout attristé : Tandis qu'il y a de quoi manger, de quoi boire, Parce que, parce que La liberté est si belle.
2. Oiseau du dehors, Jette un regard à la cage : Si cela t'est possible, Garde-t-en bien, Parce que, parce que, parce que ? La liberté est si belle.
3. Hier au soir j'ai rêvé Avoir vu ma bien-aimée, La voir et ne pouvoir lui parler. N'est-ce pas bien grand' peine ? Ah ! désespoir ! Je désirerais bien mourir.